Avant qu’il n’intègre le WWF, Damien Vincent avait déjà accumulé près de 20 années d’expérience professionnelle au sein de petites et de grandes entreprises. Il voulait mettre cette expérience au service d’un objectif qui lui tient à cœur : l’environnement. « Ce travail était pour moi un beau défi, tant au niveau de la mission qu’au niveau de la professionnalisation de cette organisation. »
Quelle est la mission du WWF Belgique ?
Nous faisons partie du réseau mondial WWF. Tous les membres sont indépendants, mais souscrivent aux mêmes valeurs et poursuivent la même stratégie. Notre priorité absolue est le soutien de projets de protection de l’environnement dans les régions où la biodiversité est la plus menacée. WWF Belgique s’est toujours fortement concentré sur les projets au Congo, mais nous soutenons également des projets dans d’autres régions du monde. En outre, nous aspirons à changer l’attitude de notre pays sur les questions liées à l’environnement. Nous nous efforçons d’influencer la politique et le monde de l’entreprise. Nous ne sommes pas opposés aux entreprises. Nous collaborons plutôt avec elles afin d’insuffler un changement positif dans leur gestion. C’est la caractéristique du WWF. Enfin, nous tentons également de sensibiliser la population et, pour ce faire, nous nous concentrons principalement sur les enfants.
Quel est l’impact du WWF ?

© naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon
Soyons clairs : si l’on examine les indicateurs environnementaux, force est de constater que la situation est mauvaise au niveau mondial. Cela ne veut pas dire que le WWF n’obtient pas de résultats positifs à d’autres niveaux. Dans tout ce que nous faisons, nous nous efforçons d’avoir un impact. Par exemple, si nous parvenons, en collaboration avec d’autres organisations, à influencer la politique, c’est une bonne chose. Notre travail dans le Parc des Virunga à l’est du Congo illustre à merveille notre impact. Des gorilles de montagne y vivent, entre autres, et la biodiversité y est menacée. Les habitants de Goma, qui se situe en bordure du parc, ont notamment besoin de bois pour cuisiner et abattent dès lors des arbres dans le parc. Il y a cinq ans, nous avons lancé un projet qui permet de planter des arbres, mais aussi d’en abattre pour les besoins ménagers. Ce projet a été mis en œuvre en collaboration avec la population locale. Nous estimons qu’entre 15.000 et 20.000 hectares d’arbres doivent être plantés afin de satisfaire la demande de bois de chauffage. Pour l’heure, 5.000 hectares ont déjà été plantés. C’est l’exemple même d’un projet qui commence à porter ses fruits.
« Nous ne sommes pas opposés aux entreprises. Nous collaborons plutôt avec elles afin d’insuffler un changement positif dans leur gestion. »
Damien Vincent, directeur général du WWF Belgique
Quels sont les grands défis à relever par votre organisation ?
Pour nous, la consolidation de notre base de soutiens revêt une importance cruciale, vu qu’elle nous apporte non seulement une aide financière, mais également la légitimité nécessaire pour influencer les politiques et les entreprises. L’année dernière, nous nous sommes fixé pour objectif de doubler le nombre de nos membres à l’horizon 2018 (le WWF Belgique comptait 87.000 sympathisants en 2014, ndlr). C’est très ambitieux, mais nous y croyons. Notre organisation est assez connue, mais les gens ne savent pas toujours ce que nous faisons exactement. Qui plus est, nous voulons accroître le nombre de régions dans lesquelles nous soutenons des projets de conservation. Pour le moment, nous sommes principalement actifs en Afrique et en Amazonie. À l’avenir, nous voulons apporter notre soutien à des projets de protection de l’environnement en Asie et partout en Amérique latine.
Quel est le rôle des banques dans la réalisation de vos objectifs ?
Les banques jouent un rôle capital dans la lutte contre la dégradation de l’environnement. Grâce à elles, des investissements, qu’ils soient durables ou non, deviennent possibles. Si vous parvenez à convaincre une banque d’utiliser des critères de durabilité dans l’octroi des financements, l’effet peut être bien plus grand que si nous devions convaincre nous-mêmes chaque investisseur d’agir de manière plus durable. Le monde des banques est d’une immense complexité, mais compte tenu de leur pouvoir, il est presque irresponsable de ne pas collaborer avec elles et de ne pas tenter de les influencer.
La Banque Triodos est pour nous un partenaire naturel. Ensemble, nous pouvons faire prendre conscience à la population que ses actions font vraiment la différence.
Texte : Lisa Develtere
Le WWF est l’une des organisations partenaires de la Banque Triodos, qu’elle s’emploie à faire connaître auprès de ses membres. En contrepartie, l’organisation perçoit un montant fixe pour chaque nouvel épargnant ouvrant un compte d’épargne Triodos par son intermédiaire.
Sur notre site, vous trouverez la liste complète des partenaires de la Banque Triodos.
Restez au courant
Introduisez votre adresse e-mail et recevez une notification dès qu'un nouvel article paraît.